Guerlesquin fontaine presidial

Petits secrets patrimoniaux de Guerlesquin

Découvrez cette Petite Cité de Caractère bretonne autrement, à travers une balade historique… Les petits secrets patrimoniaux de Guerlesquin en Baie de Morlaix se révèlent à vous : l’ancienne prison seigneuriale, les halles, l’église, le champ de bataille, autant de lieux à découvrir ou à re-découvrir.

Guerlesquin, Petite Cité de Caractère

Située sur les contreforts des Monts d’Arrée à une trentaine de km de Morlaix, à l’entrée du Finistère, Guerlesquin offre une découverte insolite. Autour de ses trois places successives, trônent de belles demeures et monuments, telle que son ancienne prison, ils sont le témoin de sa vocation ancestrale de foires et de marchés. Porte d’entrée vers le Parc Naturel Régional d’Armorique, la Petite Cité de Caractère semble sortie du granit.

Petit secret n°1
L’ancienne prison seigneuriale

Chose rare en Bretagne, la grande place abrite une prison aux allures de forteresse. De style Rennaissance, flanquée de quatre échauguettes en saillie, elle est la marque du pouvoir des seigneurs du Parc de Locmaria au sein d’une paroisse alors courue pour ses foires et marchés au 17è siècle. Sauvé de la destruction en 1856, puis classé monument historique en 1875, l’édifice devient la mairie jusqu’en 1965. Ils sont encore nombreux les Guerlesquinais qui peuvent se targuer d’un mariage en prison ! 

 

 

Petit secret n°2
Les halles

Construites en bois vers 1525 à l’initiative des seigneurs de Rohan, les halles recevaient les marchands au rez-de-chaussée et abritaient à l’étage l’auditoire de justice. Effondrées en 1879, elles sont rebâties en grand appareil de granit par l’architecte morlaisien Nedelec, témoignant d’un dynamisme commercial encore vivace au 19è siècle. Utilisées à l’étage comme école des garçons jusqu’en 1960, elles sont devenues le lieu favori de tous les rassemblements populaires comme le Oastell ou les festoù-noz.

 

 

 

Petit secret n°3
La mesure à grain

Dès 1434, reconnue comme cité marchande, Guerlesquin reçoit du duc de Bretagne Jean V le droit de perception de l’impôt sur la vente du grain. Seigneurs du fief, les Rohan adosseront aux halles cet étrange cube de granite frappé de leurs armes. Creusée de deux cavités d’un volume d’un boisseau et d’un demi-boisseau, cette mesure servait à estimer la cote-part seigneuriale du grain imposable. Les redevables, contestant l’exactitude des volumes, la surnommait men gaou, autrement dit la « pierre menteuse ».

 

 

Petit secret n°4
L’église Ténénan

Remplaçant en 1499 un édifice probablement roman, cette église de style gothique flamboyant est souvent citée parmi les réalisations de la famille d’architectes Beaumanoir. Clocher-mur élancé avec balustrade ajourée, tourelle d’escalier menant à la chambre des cloches, chevet à pans multiples et nombreuses gargouilles en sont l’illustration. Pourtant qui sait que le bâtiment a fait l’objet d’un total remaniement en 1859 sous l’équerre de l’architecte morlaisien Puyo féru du mouvement néo-gothique ?

 

 

Petit secret n°5
La chapelle Saint-Jean

Discrète, la chapelle dédiée à Jean-Baptiste est élevée au 16è siècle. En 1711, elle est intégrée à une institution d’instruction pour jeunes filles, les Dames Paulines, inspirée de l’Ecole de Saint-Cyr fondée par Madame de Maintenon. Les religieuses chassées en 1873, la chapelle est vendue comme bien national à la Révolution. Abandonnée, tombée en ruine, elle est redressée en 1844, puis réhabilitée en 1965. Rendue au culte, elle accueille une étonnante assemblée masculine à chaque Mardi gras.

 

 

Petit secret n°6
La maison de Kernaman 

Couverte d’une charpente des années 1430, cette demeure partage avec les manoirs bretons de nombreuses caractéristiques : fenêtres à croisées, coussièges, latrines de chambre, four à pain, puits… A l’austérité de sa façade sur rue répond une arrière-cour plus riante dotée d’une tour d’escalier octogonale distribuant sept niveaux. Parmi ses différents habitants, on compte des officiers ducaux, des juristes, des prêtres, des maires, des marchands et même un télégraphiste installé par les frères Chappe.

 

 

 

Petit secret n°7
Le champ de bataille

Cette place de marché tire ce nom d’un usage d’Ancien Régime comme terrain d’exercice au maniement des armes pour les hommes du seigneur. À la fin du 19è siècle, la municipalité aménage cet espace en « promenade » cernée d’un muret et plantée d’ormes, aujourd’hui 90 tilleuls. En 1971, à la croix de mission du sculpteur Larhantec, on ajoute des vestiges de la chapelle Saint-Ener ainsi qu’un bassin. À l’occasion de ripailles locales, c’est en habit d’Eve que s’y rafraîchissaient les derniers festivaliers.

 

 

Petit secret n°8
Le manoir de Pen-an-ru

Bâti à la fin du 15è siècle, le manoir de Pen-an-ru était situé littéralement au bout de la rue, à l’entrée de la ville. Une double porte, cochère et piétonne, ouvrait sur une cour intérieure bordée du logis principal et de ses dépendances. Vendu en 1927 pour ses pierres, l’ensemble connut le sort des autres manoirs du centre-ville, Pen-ar-guer et Belassis, reconstruits sur la côte. Ces demeures avaient pourtant inspiré l’historien morlaisien Le Guennec, qui parlait de Guerlesquin comme d’un Locronan trégorrois.

 

 

Petit secret n°9
Prosper Proux, barde breton, poète et chansonnier

Né en 1811 de notables ruraux, le percepteur Prosper Proux est avant tout un observateur qui, « à la charnière d’un monde rural bretonnant et d’un univers urbain francophone », dépeint d’un trait satirique et moralisateur la société bourgeoise et cléricale de son époque. Ses recueils de chants et son style lui assurent la renommée dans le milieu celtomane aux côtés de ses amis collecteurs Le Braz et Luzel. En sa mémoire, les talentueux sculpteurs Hernot et Quillivic érigeront sa statue dans le haut de la ville.

 

 

Petits secret n°10
Kanndi ou séchoir à chanvre et à lin de Dour Bouteleg

Cet édicule de pierre alimenté par la source de Dour Bouteleg servait au blanchiment du lin avant son tissage. L’écheveau de fil était d’abord plongé dans de grandes cuves en granit remplies d’une solution d’eau bouillante et de cendres tirées de la cheminée. Puis, il était rincé dans un douet, sorte de bassin doté de dalles dressées en guise d’égouttoirs. Courant dans nos campagnes, ce type d’équipement proto-industriel a assuré la fortune du commerce linier jusqu’à la fin du 17è siècle dans le pays de Morlaix.

 

 

Petit secret n°11
La chapelle Saint-Tremeur

Nichée au coeur d’un vallon boisé, la chapelle occupe un espace délimité par un enclos de pierres sèches autrefois dédié au culte druidique. Le premier oratoire du 12è siècle, agrandi en chapelle, fut souvent remodelé suite aux saccages du Moyen-Âge et à son abandon régulier sous l’Ancien Régime. Reconstruite dans les règles de l’art à la fin du 20è siècle, elle baigne ses pieds dans une fontaine gothique abritant son saint patron dit célaphore car il porte sa tête dans ses mains depuis que son père l’a décapité.

 

 

Petit secret n°12
La chapelle Saint-Modez

De la chapelle d’origine du 11è siècle ne subsiste aujourd’hui qu’une très ancienne croix monolithique représentant un Christ mitré. L’édifice actuel daté du 17è siècle conserve dans sa maçonnerie la trace d’un collatéral formé de colonnes. À deux pas, la demeure presbytérale du 15è siècle côtoie une fontaine miraculeuse capable de soigner les maladies de peau. Après invocation de Saint-Modez, il suffisait d’appliquer sur les plaies un cataplasme formé d’un mélange de terre, de vers et d’eau de la fontaine.

 

 

 

 

Petit secret n°13
La légende du menhir de Kerellou

Un jour, pour affirmer son territoire, une vieille sorcière décida d’entourer le site druidique de Saint-Tremeur d’une enceinte de pierres. Pour sa besogne, elle pactisa avec le diable qui lui accorda le temps d’une nuit jusqu’au chant du coq. Elle portait péniblement cette pierre sur son dos quand, arrivée au lieu-dit Kerellou, elle entendit le coq chanter. De colère, elle la jeta violemment en la plantant au sol. De la légende seul reste le nom du mégalithe keil ar vrec’h koz, la quenouille de la vieille sorcière.

 

 

LE MYSTÈRE ABGRALL

Erwann Abgrall, un riche excentrique breton, a disparu, laissant derrière lui une fortune immense, bien que d’origine mystérieuse. Maître Braouzec, notaire à Rennes a été chargé de régler la succession du défunt. Ce n’est pas tous les jours qu’un tel dossier arrive sur son bureau ! Seulement, l’affaire s’annonce épineuse : Erwann Abgrall n’a laissé ni testament, ni héritier. Pire, les recherches généalogiques habituelles, pourtant la grande spécialité de Braouzec, n’ont donné aucun résultat…

Plus d’informations sur le Mystère Abgrall.

Situer Guerlesquin

Guerlesquin est aux portes des Monts d’Arrée, à 20 minutes de Morlaix.

 

Consultez le plan cavalier de la Petite Cité de Caractère pour vous repérer et visiter la ville ! 

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